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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 14:46

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"Traversant au crépuscule, sous un ciel nuageux, un terrain dénudé parsemé de plaques de neige boueuse sans avoir présente à l'esprit l'idée d'un bonne fortune particulière, j'ai joui d'un sentiment d'allégresse parfaite. J'éprouvai une joie qui touchait à l'angoisse. Dans les bois aussi un homme se débarrasse de ses années comme le serpent de son ancienne peau - et à quelque période de sa vie qu'il soit, il est toujours un enfant."

 

La nature, de Ralph Waldo Emerson 1836

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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 11:28

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" Pour moi, l’architecture est avant tout un moyen de proposer, d’innover et de mettre en œuvre des espaces utiles et aisés, habitables avec bonheur, sans impérialisme. Je ne crois pas à la beauté spontanée et celle de l’architecture est un processus lent, imbriqué dans la stratification des usages réels et de leur liberté d’écriture. Je m’ennuie d’une œuvre si elle se prétend achevée et définitive. Les procès pour « atteinte à l’œuvre de mon vivant » font preuve d’une inculture affligeante, proche du terrorisme. L’ordre et le désordre forment un ensemble indissociable et essentiel. Les formes que j’envisage sont déterminées par le sens et la fonction, et je n’ai aucune préférence pour aucune forme particulière. Je pense que la transparence n’est qu’un suivi sans résistance de notre amalgame désastreux entre montrer et voir. Je pense qu’il n’y a pas de liberté s’il n’y a pas de mensonge. L’affaiblissement de l’épaisseur des peaux ne laisse plus aucune place au mensonge, à la liberté et à l’humour.

 

 Je suis désespéré du conservatisme. Je regrette que les architectes ne sachent pas dire non.

 

 Je suis contre la destruction comme apologie de la modernité.

 

Si l’innovation est absolument nécessaire, elle n’impose pas de tout raser.

 

François Seigneur

Dans François Seigneur: 15 projets, 1999, Francis Rousseau. 

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 14:21

 

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"Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours leur donner des explications."

 

Le petit prince, Antoine de Saint Exupéry, 1943.

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26 juin 2012 2 26 /06 /juin /2012 13:52

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Le festival Echappée Belle de Blanquefort a inauguré les installations, nées du workshop avec Kinya Maruyama.

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25 mai 2012 5 25 /05 /mai /2012 14:28

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" Soir délicieux, où le corps entier n’est plus qu’un sens, et par tous les pores absorbe le délice. Je vais et viens avec une étrange liberté dans la Nature, devenu partie d’elle-même. Tandis que je promène le long de la rive pierreuse de l’étang, en manches de chemise malgré la fraîcheur, le ciel nuageux et le vent, et que je ne vois rien de spécial pour m’attirer, tous les éléments me sont étonnamment homogènes. Les grenouilles géantes donnent de la trompe, en avant-coureurs de la nuit, et le chant du whip-pour-will s’en vient de l’autre côté de l’eau sur l’aile frissonnante de la brise. La sympathie avec les feuilles agitées de l’aune et du peuplier me fait presque perdre la respiration ; toutefois, comme le lac, ma sérénité se ride sans se troubler. Ces petites vagues que le vent du soir soulève sont aussi étrangères à la tempête que la surface polie comme un miroir. Bien que maintenant la nuit soit close, le vent souffle encore et mugit dans les bois, les vagues encore brisent, et quelques créatures invitent de leurs notes au sommeil."

 

Walden ou la vie dans les bois. Henry David Thoreau, 1854.

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21 mai 2012 1 21 /05 /mai /2012 11:48

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Diébédo Francis Kéré participera au workshop de septembre 2012, à la vacherie.

 

Fils aîné du chef du village de Gando de la province du Boulgou, Diébédo Francis Kéré fait partie de cette génération d’architectes qui travaillent sur plusieurs mondes culturels. Il montre que le sens le profond de l’architecture se trouve là où l’éthique de la construction induit un langage poétique.

 

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Francis Kéré vit aujourd’hui entre le Burkina et l’Allemagne, où il enseigne à la Technische Universität de Berlin (T.U.). Son parcours l’a mené du Burkina Faso, où il fut charpentier et enseigna le métier, à l’Allemagne ou il devint architecte. Il obtient en 2004 son diplôme d’architecte à Berlin et y ouvre son agence en 2005. Il monte des projets au Burkina (Ecole de Gando, son jardin et ses dépendances), au Mali (centre communautaire à Mopti, parc national du Mali), au Togo Centre de formation de Dapaong), au Yémen (prototype de bâtiment scolaire), aux Canaries (meeting point à Fuerteventura, projet mis au point dans le cadre de la première Biennale d’Architecture, d’Art et de Paysage), en Inde, en Suisse, en Chine.

 

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Ecole élémentaire de Gando


En cherchant à s’émanciper de la logique familiale burkinabé, selon laquelle chaque aventurier doit envoyer son dû à son village natal, Francis Kéré décide de procéder autrement. Alors qu’il est encore étudiant en architecture à Berlin, il construit une école élémentaire à Gando, en montrant avec force que l’architecture est un outil de projet social et culturel. Le projet scolaire s’est combiné avec la valorisation et la transmission de savoirs faire de la construction en terre, l’implication des femmes du village et des forgerons, la formation de nouveaux artisans dans le domaine de la charpente métallique.

 

La conception déploie des techniques précises de ventilation. Cette démarche de construction collective, d’attention au climat, et aux gens, a fait de l’école élémentaire de Gando un modèle d’une architecture innovante, bien au-delà de l’Afrique de l’Ouest. L’école élémentaire de Gando s’est vue décerner des prix à l’échelle internationale pour ses qualités. En 2004, Diébédo Francis Kéré a reçu l’Aga Khan Award for Architecture, suivi en 2007 du Zumtobel Award for sustainable Architecture et en 2009 du Global Award for Sustainable Architecture. Elle a enfin donné lieu à une exposition au Museum of Modern Art (MoMA) à New York.

 

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Le travail de Francis Kéré s’est par la suite développé autour des points forts qui ont fait la renommée de de Gando. La réflexion de l’architecte est avant tout politique. Il montre que le fait de construire n’est pas anodin et que l’architecture peut faire changer certaines conditions de vie. Eriger en modèle la modernité de l’architecture en terre au dépend d’une  architecture occidentale faite de béton dénote d’une d’une attitude forte et visionnaire. L’architecture devient un acte vivant. La construction se transforme en un évènement, en une fête. Tout le monde participe à la création de son école, de sa librairie et elle appartient ensuite à tous ses constructeurs. Même si Francis Kéré explique que la forme de ses bâtiments découle d’une adaptation au climat, on ne peut s’empecher d’y lire un univers onirique et poétique.

 

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 12:49

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Le workshop utopique de Blanquefort s'est réalisé! Il a donné naissance a des improvisations d'architecture dont le maître mot fut l'échange. Echange entre l'architecte KInya Maruyama, les étudiants de l'école d'architecture de Toulouse, les apprentis d'Auteuils, les filles du Centre Abadie, les enfants du centre de loisirs, les éducateurs, l'atelier de cuisine nomade, l'association Art et Image, des couturiers, des agriculteurs des jalles et bien d'autres. Echange de connaissances, de techniques, d'envies, de désirs, de rêves. Ces installations contiennent un peu de chacun et portent en elles tous les souvenirs de leurs ouvriers.


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 La plus grande réussite de ce workshop se trouve dans les liens qu'il à tissés, dans les discussions qu'il a dévelopées, dans les rencontres qu'il a permises. Il ne s'agissait pas de produire des objets mais de fabriquer une vie, une utopie autour du projet qu'est la Vacherie. Cette manière de travailler en faisant participer un grand nombre de personnes consitue l'utopie. Faire en sorte que l'architecture crée une vie autour d'elle, avec elle.


En amont Bernard Lubat, Gilles Clément, Thierry Marx... sont venus nourrir l'utopie. Tout le monde est ensuite parti à la recherche de matières premières (bois, bambous, roseaux...) aux alentours. Kinya Maruyama à montré des techniques de travail, des modes d'organisation et il a guidé l'énergie déployée par les travailleurs. Puis grâce à l'étude de Cyrille Marlin sur la lisière, "refuge du vivant", Kinya Maruyama y a trouvé des situations, là un chêne, là une entrée, un début, une fin, des plantes. Chaque groupe à ensuite choisi l'endroit qui l'attirait et y à réalisé un espace dont l'imaginaire collectif s'est emparé pour en faire l'entrée  d'un monde merveilleux, une piste de danse, un serpent du bonheur, des poissons volants.


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Ensemble, nous avions une semaine pour montrer que la Vacherie sera un projet collectif unique, qui mèlera poésie, économie, générosité. Tous à la même enseigne, tous en action, sans frontières entre les âges. Du 23 au 27 avril, cette petite communauté d'ouvreurs a donc donné un premier goût du projet. La semaine d'improvisation a ouvert la porte des possibilités d'usages. Elle a donné une existence à un lieu qui se trouve dans la création. Un lieu de vie, de passage, d'échanges, qui se régérène constamment. Un lieu extraordinaire, qui questionne le rapport de chacun à la liberté. Comme une robinsonnade étrange à lisière du bois, cette expérience appelle les futures cabane à fugues. A la lisière du normal, de l'organisé, au seuil de l'extraordinaire, espace et imaginaire se répondent. L'atelier a ouvert une semaine d'enfance. 


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La place de l'improvisation dans l'architecture de Kinya Maruyama est essentielle. Elle ouvre la porte à l'imprévu, au désordre, au hasard, aux coïncidences, aux réparations, aux erreurs, aux accidents. On rate, et puis on rate mieux. On joue surtout. Pour Kinya Maruyama, si cette pratique imprévisible de l'architecture est aujourd'hui considérée par la doxa classique comme marginale, elle sera demain comprise comme entière et légitime.


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L'architecture de Kinya Maruyama puise dans les symboles et la poésie. Si le champ est un océan, la vacherie est une île. On aperçoit des poissons flotter au vent. Les carpes "Koi" sont des symboles puissants dans les jardins du Japon. Associées aux divinités des jardins, elles symbolisent le courage et la persévérance. La légende dit en remontant à contre-courant les rivières, les carpes "Koi" ont impressioné les dieux. Pour honorer leur courage, ces derniers décident de les transformer en dragon. Les carpes atteignent ainsi le ciel. C'est pourquoi au Japon, les jeunes confectionnent traditionnellement des carpes volantes, le jour des enfants, le 5 mai. 


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La lisière arbore un nouveau portrait. Elle est une contingence qui résulte de la tentative de la forêt de gagner naturellement sur les prairies et la régulation de ce phénomène par les cultures saisonnières du champ. Elle est donc en elle-même un symbole de transition entre deux mondes : le monde sauvage de la forêt, et le monde domestique de la nature cultivée. Un symbole qui prend toute sa force quand on sait que le projet de la Vacherie questionne le rapport à la norme, à la liberté, l'univers de l'enfance, le droit à la folie. 


Réaliser un parcours poétique à la lisière du bois. L'étude effectuée par Cyrille Marlin précise la multitude de situations qu'abrite la lisière. Elle a été le support du choix des sites de travail. Chaque situation a donné naissance à un projet spécifique. La lisière sera un lieu de promenade insolite. On viendra s'assoir au pieds du grand tilleul, dormir à la belle étoile, s'instruire sur la diversité du vivant, s'installer avec des amis pour un pique nic, planter sa tente pour un week-end. 


La porte d'Alice ouvre un passage vers le monde sauvage, mystérieux, et incontrôlable de la forêt. On quitte le champ de la nature cultivée pour un autre univers. La porte est faite d'un assemblage de bambous, une installation légère qui sert de support du développement du vivant. Elle se glisse a proximité de lianes de chèvres-feuilles et d'aubépines, pour que très vite, sa structure soit envahie du désordre apparent du vivant.

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Le serpent du bonheur ondule le long de la lisière, sa courbe imite et fôle l'ondoyance de la végétation. Le symbole des serpents et des dagons au Japon est associé à l'accès au bien être, au bonheur, par la pesévérance et par le courage. Le matériau est brut: des dosses de bois, ces premières tranches sciées d'une grume avec des morceaux d'écorce, évoquent la nature à l'état sauvage. 


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Porte dérobée de la fondation d'Auteuil


Porte de bois

Pose d'une ballade.

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Le projet continue! Il est livré à un instant de la réfléxion poétique, technique, esthétique l'entourant. Les grandes lignes étant jetées et les liens tissés, l'entretien, l'évolution, la vie du "projet lisière" est en perpétuel développement.

 


 

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4 mai 2012 5 04 /05 /mai /2012 11:36

" Si seulement nous avions le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé. " Dominique A, La Fossette, 1992.

 

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Pour anticiper la semaine de workhop à la Vacherie avec Kinya Maruyama, des ateliers d'architecture ont été mis en place avec les jeunes du centre Abadie de Bordeaux. Ces ateliers ont permis à des jeunes hospitalisées d'étudier les possibilités poétiques de l'architecture. Chaque séance a généré des discussions sur l'imaginaire, la vue, l'univers intérieur, le confort, le corps, l'intimité, l'enfance. Le travail s'est orienté sur la poétique du vent. Quand on demande à l'architecte Kinya Maruyama son matériau favori, il répond : « Sans doute l’air, le vent : ce sont des parties de la nature que l’on n’utilise plus aujourd’hui, alors qu’elles sont très importantes pour la santé ». Energie cinétique, poétique et soignante, le vent est un matériau d'architecture.

 

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Un travail d'inventaire sur les espèces d'oiseaux de la lisière du bois a été mené. A chaque espèce, sa cabane dimensionnée précisément. Par exemple, la porte d'une cabane d'une mésange bleue a un diamètre de 27 mm. La précision des dessins et l'enthousiasme des bricoleuses a donné naissance à dix cabanes à oiseaux.

 

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 11:06

Lisière

Refuge du vivant, la lisière est un habitat qui accueille une diversité végétale et animale. Cyrille Marlin, paysagiste, travaille sur le portrait de cette lisière, comme un environnement mouvant qui offre une diversité de situations. Chacune mérite une attention délicate : ses caractéristiques définiront l'implantation, le dimensionnement, la matière de petites cabanes à fugues, elle-mêmes support du développement du vivant.

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19 janvier 2012 4 19 /01 /janvier /2012 10:35

 


Conférence donnée par Gilles Clément à la médiathèque de Blanquefort, le 14 janvier 2012.

 

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